HOF175: Le Très Honorable Joe Clark

Lorsque le gouvernement nouvellement élu du premier ministre Joe Clark est arrivé au pouvoir le 4 juin 1979, le Canada avait déjà accepté des réfugiés de la première vague fuyant le Vietnam, le Cambodge et le Laos en 1975. Cependant, en 1979, alors que la crise politique dans ces pays se détériorait et que le monde assistait à un exode accru de réfugiés, le reportage des médias de la crise au Canada a encouragé de nombreuses organisations communautaires et des groupes de citoyens, comme la communauté mennonite, Operation Lifeline à Toronto et Project 4000 à Ottawa, à participer à la réinstallation des réfugiés.

Le nouveau gouvernement est rapidement passé à l'action. Quelques jours avant d'assister à la conférence de l'UNHCR à Genève en juillet 1979 sur les réfugiés et les personnes déplacées en Asie du Sud-Est, la Secrétaire d'État aux Affaires extérieures Flora MacDonald a annoncé que le Canada accepterait 50 000 réfugiés avant la fin de 1980, dont la moitié grâce au nouveau programme de parrainage privé. En collaboration avec des représentants du gouvernement et des organisations communautaires de base, le Canada a rendu cela possible. Il a renforcé l'aide à l'immigration dans les camps sur le terrain en Asie du Sud-Est pour amener les réfugiés au Canada, et il a augmenté le nombre d’ententes avec les groupes communautaires pour parrainer les réfugiés à leur arrivée. 

M. Clark croit que cette collaboration entre tous les ordres de gouvernement et les Canadiens de tous les horizons a changé la façon de faire les choses en portant appui à la participation des citoyens. Réfléchissant aux leçons tirées de la réponse du Canada à cette crise, il voit l'expérience comme suit : « une expression très légitime et constructive d'un désir particulier d'une communauté qui a un impact positif sur l'ensemble de la communauté; l'expérience regorge d'exemples pour l'avenir si l'on veut y jeter un coup d'œil. »

Citant une phrase du livre Running on Empty selon laquelle «une politique audacieuse inspire une mise en œuvre audacieuse», M. Clark nous rappelle que la réponse du Canada à la crise des réfugiés en Asie du Sud-Est est un exemple de politique qui combine un leadership politique fort et opportun, des risques opérationnels par nos agents d'immigration à l'étranger, et le soutien indéfectible des Canadiens qui sont venus en aide aux réfugiés une fois arrivés au Canada.