HOF157: LA Hoan Vo

Le major La Hoan Vo avait passé 13 ans dans l'armée sud-vietnamienne et accédé au poste de commandant de bataillon, espérant que la fin de la guerre amènerait la paix et la reconstruction d'un pays unifié. Lorsqu'il a été envoyé dans un camp de rééducation au nord du pays, il a vu de la haine sur les visages de ses ravisseurs qui le considéraient et le traitaient avec mépris. Au cours des neuf années de détention, il devait niveler les forêts, briser des roches calcaires et construire des barrages. Sa femme, qui n’était plus autorisée à enseigner en ville en raison de la réputation de son mari, a déménagé à la campagne avec leurs deux jeunes enfants. Là, elle a été continuellement harcelée par les autorités locales. Incapables de supporter la surveillance constante, elle et les enfants ont fui le pays sur un bateau et ont atteint un camp de réfugiés à Songkhla, en Thaïlande, où ils ont demandé à se réinstaller au Canada.
Après que La a été libéré, il a rencontré le même contrôle implacable des autorités. Il a décidé de quitter le pays, mais s'est retrouvé victime d'escroqueries lors de cinq tentatives successives. Avec le temps, il s'est installé dans un camp de réfugiés en Malaisie. Plus tard, il retrouve sa famille à Montréal, au Québec. Une fois que le bonheur initial de la réunion de la famille s'est atténué, il s'est rendu compte que 13 ans sur le front et neuf ans de détention l'avaient changé, le rendant mal adapté à la vie familiale. Il a essayé pendant 10 ans, mais n'a pas pu renouer avec son épouse et ses deux enfants. Il a décidé de déménager à Calgary, en Alberta, où ses sept frères et sœurs et leur père s'étaient installés. Ce n'est qu'alors que La, travaillant comme ouvrier, a put commencer à faire la paix avec son sort.