HOF060: Kingkeo Savejvong

Kingkeo Savejvong est né à Vientiane, la capitale du Laos. La fille aînée, elle a vécu à Marseille avec sa famille de 1966 à 1973. À leur retour au Laos, son père à travaillé comme fonctionnaire et sa mère comme sage-femme. Peu de temps après leur retour, le régime communiste a été établi dans le pays. Son père a été envoyé dans un camp de rééducation pendant environ 2 ans. Durant ce temps, sa mère a continué à travailler tout en s'occupant des enfants. Après la libération de son père, la famille a poursuivi sa routine habituelle jusqu'à la disparition de la plus jeune fille. Ses parents étaient impatients de connaître son sort. On leur a finalement dit que leur fille et ses camarades de classe avaient été envoyées au Vietnam pour poursuivre leurs études.

Cette expérience a incité ses parents à prendre la décision de quitter le pays car ils craignaient pour tous leurs enfants. Ils se sont arrangés pour rester avec un parent, puis son père a pu payer pour traverser le Mékong où ils ont atteint la Thaïlande. Ils se sont cachés dans les champs de tabac le premier soir de leur arrivée. Le lendemain, ils se sont rendus à pied dans une petite ville et ont été dirigés vers le poste de police locale. Ils ont été emprisonnés jusqu'à l'arrivée des responsables de la Croix-Rouge qui les ont réclamé. La famille a été détenue dans un camp de transition pendant une courte période, puis transférée au camp de réfugiés de Non Khai où elle est restée pendant environ trois mois. Mme Savejvong a obtenu un emploi d'interprète pendant son séjour au camp. Elle a travaillé avec les Nations unies et l'immigration canadienne. Elle et sa famille ont obtenu l'asile au Canada. Ses parents étaient réticents de l'accompagner, car ils ne savaient pas à quoi s'attendre. Sa mère voulait rentrer en France.

Elle était déterminée à aller au Canada et a finalement convaincu ses parents de choisir le Canada comme destination. La famille est arrivée à la BFC Longue-Pointe à Montréal en octobre 1979 et, après un court séjour, elle a été parrainée par un groupe de paroissiens catholiques de Louiseville, situé à l'est de Montréal. Elle s'est finalement installée à Montréal où elle travaille comme massothérapeute autorisée.