HOF063: Lucile Horner
Lucile Horner a débuté sa carrière en 1976 en tant que conseillère au bureau d’Immigration Québec à Montréal. En 1979, elle a été nommée directrice du bureau de Singapour où elle a d’abord visité les camps de réfugiés vietnamiens le long des côtes de la Malaisie, de l’Indonésie et de la Thaïlande pour sélectionner des réfugiés de l’Asie du Sud-Est destinés au Québec. De 1979 à 1980, elle se joignait à l’équipe d’Immigration Canada pour interviewer des réfugiés vietnamiens à Bidong en Malaisie et à Galang en Indonésie.
De 1980 à 1984, elle fut transférée au bureau d’Immigration Québec à Bangkok d’où elle continuait ses visites pour interviewer des réfugiée vietnamiens en Malaisie et en Indonésie en plus de faire des missions dans le camp de Phanat Nikhom pour y interviewer de nombreux réfugiés cambodgiens et laotiens. Le camp de Phanat Nikhom offrait beaucoup plus de “confort” avec ses habitations de construction solide, ses toilettes bien entretenues, et ses trois restaurants.
De 1989 à 1993, elle fut de nouveau affectée au bureau d’Immigration Québec à Bangkok. À cette époque, un programme de rapatriement des réfugiés dans leur pays d’origine avait été initié par le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés en accord avec ces pays. Par conséquent, le nombre de demandes d’asile a diminué et ses visites dans les camps étaient alors moins nombreuses. Pendant ces années, elle allait également au Vietnam, dans le cadre du programme de réunification familiale approuvé par les autorités vietnamiennes. Elle y sélectionnait les candidats vietnamiens parrainés par des membres de leur famille établis au Québec.
Au fil des ans, elle aurait souhaité acquérir une plus grande connaissance de la culture et de la langue asiatiques, ce qui lui aurait été très utile lors des entrevues avec ses candidats. Elle est très reconnaissante que sa carrière lui ai donné l’occasion de visiter des camps de réfugiés où elle a pu constater de ses propres yeux les circonstances difficiles auxquelles les réfugiés et les travailleurs font face chaque jour avec le manque d’assainissement, la propagation de la vermine, la chaleur accablante et les dangers des traversées maritimes pendant les moussons. Avec ses collègues, elle était heureuse d’avoir atteint les objectifs du programme de réinstallation qu’Immigration Québec offrait aux réfugiés, ce qui a permis à de nombreux réfugiés vietnamiens, cambodgiens et laotiens de s’établir en permanence au Québec.
Après sa retraite en 2009, elle a été représentante du Québec auprès des réfugiés indochinois pendant 9 ans.